J’aime beaucoup ce tableau deVittorio Carpaccio: « La Prédication de St Étienne à Jérusalem » (1514). Carpaccio appartient à la grande famille despeintres vénitiens et de Venise. Les drapés sont toujours magnifiques: leurs splendides couleurs sont pourtant à l’origine du nom de la viande decarpaccioen raison du contraste de couleurs entre une viande de boeuf rouge et une mayonnaise ocre. En effet, en 1950,l’inventeur du carpaccio, Giuseppe Cipriani, père de l’actuel propriétaire du Harry’s bar à Venise, fut marqué par un tableau du peintre Carpaccio, précisément « La prédication de Saint Étienne à Jérusalem »! Les tableaux deVittorio Carpacciosemblent toujours raconter des histoires: ils se déroulent de gauche à droite, tels une bande dessinée, comme c’est le cas duCycle de Sainte-Ursuleet en effet, la « Prédication de St-Étienne » répond à des schémas sous-jacents bien précis…Uneanalyse du tableaumet en évidence une histoire dessinée muette mais bien construite, dont un observateur attentif pourrait aisément imaginer les bulles au-dessus de la tête des personnages!ci-contre: Vittore Carpaccio (Venise, vers 1450/54 – id., 1525/26)
La prédication de saint Etienne à Jérusalem. Toile. 1,48 m x 1,94 m. Paris, musée du Louvre.Autres tableaux de Carpaccio.