Un village protestant, perdu au milieu de nulle part…
Un jour, de sombres crimes maculés de la plus singulière violence surviennent dans ce village protestant de l’Allemagne de l’avant première guerre mondiale. Un film d’abord magnifique, mais surtout utile car au moins il interroge (accuse?) le rôle de la violence des adultes dans l’émergence sournoise de l’indifférence froide et de la violence glaciale, réfléchissant en somme sur la résurgence du mal le plus atroce chez les êtres les plus innocents, les enfants et les jeunes.
Cette violence retournée provenant de la violence fabriquée par les adultes, par les parents, par la société qui nous entoure…
Toute ressemblance avec des faits réels et récents frappe par sa coïncidence intellectuelle: j’avais déjà énormément apprécié, à sa sortie, Le Ruban blanc comme un film d’une puissance rare, et aujourd’hui je lui renouvelle cet éloge d’autant plus qu’il pose LA seule question à se poser, peut-être, à ce sujet-là: comment un être qui un jour, comme tous les enfants, empila innocemment des cubes les uns sur les autres devient-il un monstre sanguinaire, comment et pourquoi, un jour, passe-t-on de l’innocence à l’enfance damnée?? Car un jour, tous les jeunes monstres, les Kadhafi, les Bachar El Assad ou les Hitler ont tous, forcément, empilé des cubes en toute innocence, eux aussi…
Que de haine contenue dans ce regard ! Tout y est dit. Il n’y a même plus de peur, juste un désir de vengeance infini.
Tu as raison, la monstruosité est-elle acquise ou innée ?
Il m’est arrivé de croiser autour de mes enfants, des camarades qui ont un comportement dérangeant, et toujours ce regard étrange et provocant, même petits. Que vont-ils devenir ? D’où la complexité du rôle de parent, car bien évidemment, toute la responsabilité de ce devenir repose sur nos épaules.
Et c’est bien là qu’apparaît l’utopie de l’égalité des chances à la naissance (ce qui n’a évidemment rien à voir avec l’argent ou le milieu social). Tout dépend dans quel ambiance on empile ses cubes…
personnellement autant je crois fermement que tout être humain porte, potentiellement, le mal en lui (je n’ai aucun « angélisme » à ce sujet), autant je suis convaincue également que l’humain est quelque chose qui se construit, quelque chose qui n’est pas acquis (le preuve en est que le monde est peuplé d’horreur et que l’homme fait plutôt son propre malheur, dans la tendance générale!) : l’homme n’est pas « humain », il le devient, il se construit « humain » ou non, et l’éducation, l’entourage comptent beaucoup. Je pense que le psychisme humain est fragile (surtout celui d’un enfant justement) et qu’il suffit d’un rien pour que ça bascule…
J’avais été saisie par le film à sa sortie et je me suis souvent posée la question de la bascule du monde de l’enfance vers celui de la violence au sujet des populations fanatiques où de tout jeunes enfants sont programmés pour défendre une cause à tout prix.
Et la danse continue au bal des horreurs !
http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/mort-d-un-enfant-dans-un-lave-linge-en-sait-plus-161499.html
Et ce taré là, à quel moment a t’il basculé ??
et après, on s’interroge (bêtement) pour savoir si l’homoparentalité peut poser problème et s’ils y ont « droit ». Faudrait déjà s’interroger sur le « droit » de certains hétéros à faire des gosses, tiens…