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Entre nécessaire connaissance de soi, et impératif de résistance, Olivier Saillard livrait récemment à l’Express Styles son avis sur le style, à l’image de Tilda Swinton:
« J’aime l’idée que la connaissance de soi implique une sorte de mathématique qui permet d’écrire sa propre allure. Certains ne se connaîtront jamais et auront besoin d’être rassurés par le miroir de la publicité, des boutiques, de la mode. Ils souffrent d’un manque de confiance en eux d’autant plus difficile à combler que les défauts sont moins tolérés que jamais. Ces derniers sont devenus l’objet d’un inépuisable commerce de rectification. Alors que c’est souvent là que le style s’immisce. Quand on sait en jouer, on peut atteindre le sublime. » (…) « Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de zones de résistance. Tout a été avalé, cannibalisé par une mode qui bégaie de plus en plus. Face à cette garde-robe mondialisée, certains arrivent encore à raconter une histoire particulière. A lutter à leur façon contre l’hyperconsumérisme. Avoir du style, c’est résister, c’est ne pas mettre ses vêtements au pilon quand ils ont plus d’une saison… » (Oliver Saillard, directeur du Musée Galliera)
Propos recueillis par Elvira Masson, l’Express Styles, 3 avril 2013. Olivier Saillard est le commissaire de l’exposition Paris Haute Couture, avec Anne Zazzo, conservateur en chef du patrimoine au musée Galliera, à Paris.
Alors oui je veux rentrer en résistance 🙂
Quelle élégance, simple, chic, classe
ça me rassure, moi qui peut porter des pièces pas forcément hyper classiques des saisons de suite !! J’aime bien l’idée d’être une résistante !!
Résistance, c’est tout à fait ça. Mais une résistance qui nécessite de grands lâcher-prise… encore l’un des paradoxes de la mode ;-).
Belle définition, j aime beaucoup! Elle me rappelle cette phrase de Coco Chanel: » fashion fades..only style remains ».