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Rappelé très justement hier soir à Quotidien [voir à partir de la minute 2:00], je reproduis ci-dessous, dans sa version française, le poème d’Emma Lazarus inscrit sur la Statue de la Liberté à New York. Dans le contexte actuel, Quotidien a bien eu raison de rappeler ce poème à toutes les mémoires:
Pas comme ce géant d’airain de la renommée grecque
Dont le talon conquérant enjambait les mers
Ici, aux portes du soleil couchant, battues par les flots se tiendra
Une femme puissante avec une torche, dont la flamme
Est l’éclair emprisonné, et son nom est
Mère des Exilés. Son flambeau
Rougeoie la bienvenue au monde entier ; son doux regard couvre
Le port relié par des ponts suspendus qui encadre les cités jumelles.
« Garde, Vieux Monde, tes fastes d’un autre âge ! » proclame-t-elle
De ses lèvres closes. « Donne-moi tes pauvres, tes exténués,
Tes masses innombrables aspirant à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête me les rapporte
Je dresse ma lumière au-dessus de la porte d’or ! »
[Source de la traduction ICI]
Du Nouveau Colosse au Nouveau molosse…
Cela se passe de commentaire…

Sonnet d’Emma Lazarus, The New Colossus, 1883
Les Etats-Unis sont truffes de memoriaux rappelant ce qui constitue leur ADN, comme ce sonnet. C’est leur legende, leur memoire collective, de la meme maniere que nous basons la notre sur la Revolution et les Lumieres, la loi de 1901, notre Pantheon etc… C’est etre bien inconscient, voire insultant de certains dirigeants de ne plus avoir cette mémoire commune, de rejeter cet ADN.
Merci pour ton post. Ca fait du bien…
ça n’est en effet peut-être que des mots, mais n’empêche qu’il est bon de les rappeler en cas de crise (cf le « liberté égalité fraternité » le 10 janvier 2015…). Il me semble qu’un état doit se rassembler autour de valeurs communes qu’il ne doit pas trahir (et Trump emprunte le chemin inverse, apparemment)
Merci pour ce rappel,
j’avoue que je ne connaissais ni le poème, ni Emma Lazarus…
ben… moi non plus, figure toi… jusqu’à Quotidien, l’autre soir…